Dans le milieu naturel.
Telmatochromis vittatus in situ (1: Kelenge, 2: Ulwile)
Description:
Cichlidé de forme élancée, mâles et femelles sont relativement faciles à différencier.
Tout d'abord le dominant est pourvu de nageoires pelviennes (ventrales) extrêmement longues et effilées, les nageoires dorsale et anale finissent en filaments relativement courts.
Leur taille n'excède pas les 9 cm dans le milieu naturel, par contre en aquarium une taille de près de 12 cm est possible. Les femelles restent nettement plus petites et une taille maximum de 7/8 cm leur permet de s'introduire dans des coquilles d'escargots (Neothauma ou Bourgognes) pour y pondre. Leurs pelviennes restent courtes.
Le corps de cette espèce est parcouru sur toute sa longueur par une bande brun-noirâtre barrée de fasciatures brunes à jaunâtres. La livrée générale est crème.
Selon l'humeur, des marbrures apparaissent sur tout le corps, ou bien tous les dessins (masque de la tête) disparaissent en cas de fort stress ou de domination. Parfois une bande plus ou moins marquée apparaît à la naissance et sur toute la longueur de la nageoire dorsale.
Habitat et vie in situ:
Telmatochromis vittatus aime les rochers, les failles, mais également les lits de coquilles et autres nids de Neolamprologus callipterus par exemple, cette espèce l'acceptant auprès de ses femelles dans les coquilles (refusant par contre la présence de N. ocellatus). Les vittatus aiment la couverture végétale des rochers, s'en nourrissent tout en ingurgitant ses habitants (larves, petits mollusques, petits crustacés, diatomées etc.).
Ils se rencontrent à une profondeur variant entre 5 et 20 m.
Maintenance en aquarium
Espèce facile à maintenir, un minimum de 200 l pour un trio, avec des espèces pas trop violentes: Neolamprologus savoryi, Altolamprologus calvus peuvent être des colocataires possibles.
En partant d'un quatuor d'adultes, il est possible d'observer le comportement hiérarchique familial très marqué, et cela devient encore plus intéressant lorsque des jeunes apparaissent (dans le dédale de petites pierres qu'on aura aménagé pour que quelques uns puissent échapper à l'immanquable prédation). Les interactions sont leur passe-temps favori, les parades, quelques courses poursuites à travers le bac... Les jeunes mâles satellites sont acceptés dans la proximité du site de ponte lors de la fraye.
Ne pas oublier quelques tas de coquilles (si possibilité il y a, un par femelles matures).
Reproduction
En aquarium, je n'ai jamais vu l'espèce pondre autre part que dans des coquilles d'escargots, il est vrai que je leur en fournis à profusion... Après la ponte, le mâle monte une garde rapprochée dans le secteur de la coquille réceptacle, la femelle s'y soustrait à la vue durant plusieurs jours et il faut un peu d'entrainement pour la repérer lorsqu'elle pointe un mini bout de museau. Au début on peut aussi croire qu'elle est morte et disparue corps et âme :pleure: ... Mais que néni elle est bien là, et ventile ses larves. Une bonne quinzaine de jours est nécessaire pour les voir sortir et atteindre la nage libre.
Dès lors ils se collent au substrat et s'y fondent grâce à la ténuité de leur corps et leur légère pigmentation cryptique, ils mesurent alors dans les 7/8 mm.
Leur croissance est rapide et nourris une à trois fois par jours, ils atteignent 1.5 cm environ à un mois et demi. Dès lors ils sont moins peureux et se montrent plus souvent entre deux eaux et grapillent tout ce qui passe à leur portée.
Alimentation
Une nourriture de base végétale le satisfait. Pour les alevins des micro-vers sont un apport non négligeable en protéines, ne pas hésiter à les gaver pour une belle croissance.
Benoît
Blip,
Actuellement, une dizaine de juvéniles sont en acclimatation dans un bac de 100x40x40.
Qqun a des expériences perso, en particulier concernant les possibilités de colocation ?
merci :wink:
Article: https://www.destin-tanganyika.com/telma ... -vittatus/