Avec la conception de la maison, la RT 2012 et la rencontre avec de charmants 'professionels', j'ai découvert les principes bioclimatiques. Pour ceux qui ne connaissent pas mais que ça intéresse je vous conseille cet excellent livre : Bref nous avons dessiné une maison économe (en théorie avec une production photovoltaïque) elle est passive et j'ai dans l'idée de faire la (presque) même chose avec la pièce à poisson.
Comme de nombreuses autres personnes ici je suis sensible à la nature et du coup je vais faire en sorte que ma passion le soit également ... le plus possible avec mes moyens en tout cas.
En gros les principes vont être de réduire les besoins et utiliser au maximum ce qui est disponible et 'gratuit' : soleil et pluie.
I - Réduction de la consommation en énergie et en eau.
1 - Construction de la pièce - limiter les pertes énergétiques
[*]Forme : l'orientation de la pièce joue un rôle important. Il faut un volume compact avec le moins de surface possible avec l’extérieur. Vous l'aurez compris mieux faut une surface carrée qu'une étoile ... Pour moi ça sera un rectangle avec la plus grande façade au sud, avec au nord la partie garage qui fera tampon et au sud probablement une serre. Je vous mettrai un plan une fois dessinée.
[*] Ouverture : un vitrage aussi bon soit-il ne sera jamais aussi isolant qu'un mur. En général dans une maison on met des fenêtres pour profiter de la lumière du jour mais pour les aquariums on est en de toute façon obligé d'éclairer en plus les bacs ( sauf cas particulier d'un très gros bac unique) vu qu'ils sont sur des étagères. Pour avoir un maximum de place sur le mur on pense à une fenêtre sur le toit, dans ma région avec le soleil haut en été le risque de surchauffe est très présent, ça imposerait de mettre un volet roulant en plus et de le fermer la journée ... la solution ne me semble pas très cohérente.
Le mieux si on accepte de perdre un peu de surface c'est de mettre une fenêtre plein sud avec de quoi limiter les rayons directs sur les bacs. En été c'est facile un auvent fera l'affaire, en hiver ça peut être plus difficile. Pour moi c'est un point encore non complètement résolu mais pour le moment je pars plutôt sur l'absence totale de fenêtre et la porte d'accès qui donne dans la partie tampon.
[*]Isolation : là pas vraiment le choix, ça sera probablement du polystyrène ou de la mousse polyuréthane à l'intérieur. Il faut quelque chose d'efficace, de pas cher, de durable et aussi d'insensible à l'eau.
[*]Étanchéité : je parle de l'étanchéité à l'air pas du fait que la pièce doit pouvoir être remplie d'eau (même si ça c'est aussi important). Pour limiter les pertes il faut limiter les courants d'airs parasites . Dans un pièce sans fenêtre avec juste une porte c'est facile mais attention aux tuyaux et gaines électriques qui entrent et qui sortent ...
[*]Ventilation : eau+chaleur+étanchéité = humidité, ça implique une ventilation, pour pas perdre trop de calorie c'est à mon avis indispensable d'avoir une échangeur double flux et de couvrir au maximum les bacs.
2 - Technique aquariologiques - limiter les besoins énergétiques et en eau
Est-ce qu'il y a des techniques aquariologiques qui permettent réellement de réduire les pertes en énergie et en eau. J'y ai peu réfléchi j'en vois une évidente, limiter l’évaporation, le reste je ne sais pas. Dans une pièce normale il y a aussi l'isolation du bac.
[*]Étanchéité des couvercles : le mieux d'après moi, c'est le double ceinturage qui permettent de poser des couvercles réellement étanches et pratiques.
Il est plus facile de limiter les besoins
Le plus évident est de choisir des espèces ayant des besoins en énergie moins importants, les espèces originaires des zones subtropicales demandent moins d’énergie que des Symphydoson. Nul besoin de faire un dessin pour comprendre qu'une espèce qui demande entre 14 et 28°C en fonction des saisons n'a pas le même 'coût' qu'une espèce qui demande minimum 28°C toute l'année.
On peut tenir le même raisonnement pour la consommation d'eau... choisir une espèce adaptée à l'eau du robinet qui coule chez soit est de suite plus simple et a priori moins consommateur d'eau ou d’énergie (pour rappel la manière la plus simple techniquement pour obtenir de l'eau douce est l'osmose inverse qui consomme au minimum de l'eau).
Ceci étant quand même une affaire de coût personnel ça ne doit être le premier critère de choix.
Je vais lister ici quelques autres éléments
[*]Éclairage basse consommation : les tubes fluorescents que nous utilisons encore tous en majorité sont déjà relativement économiques, en plus les ballasts chauffent et s'ils sont placés dans le pièce isolée ils participeront au chauffage de la pièce. Pour le moment je n'ai pas résolu ce point étant donné que les leds sont quand même bien en dessous au niveau consommation. Reste qu'il me semble qu'on a beaucoup moins d'infos sur ce matériel ... ne serait-ce qu'un spectre lumineux qui pour moi est l’élément primordiale de choix. À voir donc, si vous avez des infos pour me permettre de faire un choix.
[*]Type de filtration : Le type de filtration choisi aura une influence sur la consommation énergétique. Les pompes ne consomment pas toutes la même chose et faire remonter une grande hauteur d'eau après avoir fait descendre l'eau dans un filtre semi humide coûtera plus cher pour le même débit qu'une pompe qui fait circuler l'eau dans une décantation dans le bac . Reste une autre possibilité avoir un seul équipement pour tout les bacs en utilisant de l'air . Pareil je ne suis pas encore décidé . Il y a des avantages et inconvénients pour les deux que je listerai plus tard
[*] Aquaponie : Abandonné ça n'est pas vraiment adapté à une fishroom ; ça limite probablement les changements d'eau mais dans quelle mesure ? Pour le savoir il faudrait faire un test sur deux bacs: un témoin et le même avec des plantes qui pousse en puisant dedans. Ce qui est certain c'est que pour faire pousser les plantes il faut éclairer, ça augmente donc la quantité d'éclairage à fournir et l'évaporation.
II - Utiliser ce qui est 'gratuit'
1 - Solaire -
pour chauffer la pièce
2 - Eau de pluie -
pour changer l'eau des bac d'eau douce
3 - Eau de rejet -
[*]des aquarium : la première chose qui vient à l'esprit c'est évidemment de conserver l'eau des aquariums pour arroser le jardin. C'est envisagé via une bâche situés sous la terrasse en bois.
[*]de l'osmoseur : la seconde chose et je l'ai déjà fais lorsque j'étais bien plus jeune dans la région de Lyon. Mon osmoseur me servait pour mon aquarium de cichlidés américains, l'eau de rejet alimentait mes bassins de jardin à l’extérieur. Dans l’Hérault l'eau est un peu plus calcaire mais pas bien plus riche en nitrates donc a priori pas de problème pour le faire. Reste les pesticides qui sont parfois bien présents mais y compris dans l'eau de pluie (merci les vignes !) Je pense avoir des bacs Tanganyika , l'eau de rejet sera dirigée vers ses bacs là en priorité après confirmation par analyses que l'eau n'est pas inadaptée.
Je poursuivrai la mise à jour de ce premier message par la suite mais on peut déjà discuter en dessous