Patapon a écrit :bon alors je vais donner dans l'Ectodus melanogenys... C'est valide, mais cela n'apporte aucun information sur l'évolution taxinomique de la bête.... Il y avait un temps où il y avait des synonymies...
Les synonymes principaux sont mentionnés, comme dans tout ouvrage de vulgarisation, y compris Ectodus melanogenys. Ta remarque est donc infondée, quant à utiliser Ectodus melanogenys, cet exemple apporte de l'eau à notre moulin: c'est à peu de choses près ce qu'a proposé Takahashi... Sauf qu'il s'est arrêté à Xenotilapia. Si son étude avait englobé tous les ectodines, garanti, il aurait découvert qu'Ectodus est paraphylétique et qu'il faut le fusionner avec les autres genres. Ensuite, libre à tout auteur sensé de le suivre ou non.
Qu'une personne comme toi fasse un choix, c'est normal puisque tu as les clés pour comprendre les subtilités. Par contre sur CRC, Enantiopus melanogenys est considéré comme valide ( ce qui n'est pas faux) mais Xenotilapia melanogenys n'existe pas. C'est le choix de CRC, pas de la "communauté scientifique".
Détrompe-toi. C'est un parti-pris d'une partie de la communauté scientifique, qui décide d'imposer à l'esbroufe une sorte d'estampillage de validité. Cet estampillage n'existe pas, et pour le moment du moins, le code de nomenclature est suffisamment ouvert pour éviter qu'il ne soit confisqué par un groupe de personnes.
Après l'avis de machin sur internet sur la position d'une espèce n' a aucune valeur car il n'y a pas de publication. Et là, vous agissez en changeant les choses sans publication (et cela ne veut pas dire que je ne suis pas d'accord sur le fond). En éludant, vous prenez partie, mais il faut essayer de normer les choses lorsque l'on s'adresse au plus grand nombre.
Non, là encore, il ne s'agit pas de prendre un avis lancé en l'air sur Internet, tu le sais très bien, mais de retenir un avis qui convainc bon nombre de spécialistes. Et même si l'on s'adresse au plus grand nombre, je dirais même surtout si on s'adresse au plus grand nombre, il est de bon ton de prendre une position mesurée et compréhensible, laquelle est à l'appréciation de l'auteur. Ma bibliothèque est farcie depuis mon enfance de bons ouvrages de vulgarisation écrits par les plus grands spécialistes eux-mêmes, je te garantis que la systématique qu'ils adoptent n'est pas celle du principe du "dernier qui a parlé qui a raison", et bien souvent, ces auteurs, honnêtes, ne retiennent pas leur propre position -déjà publiée précisément parce qu'ils en admettent le caractère incertain et choisissent dans certains cas de s'adresser au plus grand nombre de manière conservatrice.
Pour finir, sache que les erreurs de la description de E. marksmithi (ou plutôt, l'erreur, parce qu'il n'y en a qu'une majeure) ne sont pas dues à sa publication dans une revue sans comité de lecture. Je ne peux pas te donner les détails, mais le seul qui ait été capable de
prouver où se trouvait le lézard, c'est moi. L'erreur serait passée même dans une autre revue, sauf si on m'avait soumis l'article. Autrement, soit dit en passant, la publication est valide et décrit bien une espèce qui devait l'être, c'est juste qu'il y a un doute à cause d'une information que les auteurs n'avaient pas et qu'ils auraient été bien inspirés de me demander. D'où un risque de mélange d'espèces dans la série type, risque que tu trouves à foison dans des publications ichtyologiques récentes, soit dit en passant.
A côté de ça, il y a des publications récentes dans des revues d'ichtyologie qui auraient dû être retoquées, comme la description de B. horii. Comme je l'ai exposé en long et en large, ce n'est pas seulement le résultat qui est très difficile à croire, mais c'est même et surtout la méthode qui est très insuffisante.