Séb_59 a écrit :arko a écrit :
Oui, si les espèces sont réintroduites après une protection du milieu,
quand la protection du milieu est inefficace ou impossible, quand la restauration du milieu n'est pas possible, tu laisserais donc des espèces disparaître ? on est encore très loin de réintroduire des espèces de cichlidés disparues dans leur milieu, mais c'est une possibilité pour l'avenir. N'empêche que pour beaucoup d'espèces, si on veut continuer à en profiter, il faut assurer une politique de conservation à long terme. Il faut arrêter de concevoir l'aquariophilie comme un loisir de pure consommation. Sinon, un jour on s'apercevra qu'on a perdu beaucoup de choses sans avoir rien fait pour les conserver.
Séb
je ne laisserai pas les espèces disparaîtres, disons que j'éviterai de prélever inutilement (ou a but lucratif) sans gestion locale préalable.
exemple récent: Celestichthys margaritatus
Le problème est que toute rareté attire la convoitise et ta pensée idéaliste n'est rien contre l'appât du gain pour des populations dites "en voie de développement"
arko a écrit :
en même temps, on ne peut pas demander à des populations de là-bas des choses que l'on ne respectent pas ici.
Séb_59 a écrit :
tu trouves vraiment qu'on ne respecte pas notre environnement en occident ??? je crois que beaucoup de choses sont faites, même si c'est peut-être insuffisant, mais comparé à ce qui peut se passer dans les pays pauvres, il y a une énorme différence je crois. Le problème est plus que ces populations n'ont pas la possibilité de protéger leur environnement et leurs ressources naturelles. La pratique de l'aquariophilie peut indirectement aider et inciter les gens à protéger leurs ressources.
Séb
Et bien disons que si l'on fait un constat des habitants de nos eaux (carpes, sandre, black bass, perche soleil, poissons chats, écrevisse américaines...), et l'état des berges pour y découvrir les joies de la consommation (sacs plastiques, pneus, frigo, et autres m² de PQ dégradable!), sans parler de nos chers pêcheurs qui râlent dés que l'on leur interdit de pêcher du thon rouge et ce ne sont que des exemples.
Et bien non, on n'a rien à leur apprendre.
arko a écrit :
Et non, si c'est pour garder les espèces dans un groupe très restreint de personnes (aussi qualifiées soient-elles), les souches se fatiguent ou disparaissent du circuit...les souches se fatiguent ou disparaissent du circuit...
Séb_59 a écrit :
qui a parlé de garder des espèces dans un groupe très restreint de personnes ? si il s'agit d'une espèce particulièrement peu représentée en aquariophilie (genre 2 ou 3 couples) et au bord de l'extinction dans la nature, ça me parait normal que les poissons ne se retrouvent pas chez le premier inconnu. Mais pour des espèces plus largement représentée en aquario, il n'y a aucune raison de les restreindre à un cercle fermé d'initiés. De toute façon, plus les gens sont nombreux à s'investir dans des programmes de conservation, plus la tache sera facile et aura des chances de réussir à long terme et plus on pourra distribuer de poissons en dehors de ces groupes de conservation...
les souches se fatiguent, mais a-t-on essayé de comprendre pourquoi ? des effets de la consanguinité chez les guppies ont été démontrés, mais ils ne sont pas si importants que ça. Et les exemples de souches consanguines maintenues depuis des décennies sont quand même assez nombreux. Je reste convaincu que la consanguinité n'est pas la principale cause de dégénérescence des souches. Et de toute façon, il y a de plus en plus d'espèces pour lesquelles on n'a plus le choix. Les importations n'existant plus pour diverses raisons (guerres, demandes insuffisantes, extinction de l'espèce, site inaccessible, etc...). Et si les souches disparaissent du circuit, c'est par l'absence d'une logique de conservation chez la plupart des amateurs.
Séb
Disons que je crois qu'il faut le faire à grande échelle, sous surveillance scientifique, donc incompatible avec l'aquariophilie.
Les amateurs, malgré leur bonne intention, n'y arrivent pas, et 2 ou 3 couples c'est vraiment léger, je ne veut pas dire génétiquement léger mais plutôt que l'on a quasi aucun droit à l'erreur.
C'est donc pas compatible avec l'amateur qui, comme tout le monde le sait, part en vacance, a des coupures de courant, subit la mauvaise qualité de son eau de distribution...
Les pros y arrivent mais ont des limites de place, ils favorisent les espèces qui se vendent et ne vont pas élever des tonnes de poissons gratuitement pour les relâcher ensuite.
arko a écrit :
Et pour répondre à la question initiale, non l'aquariophilie n'est pas écolo, les gens qui la pratique non plus, du moins dans le sens exacte du terme "écologie" comme je l'entends.
Séb_59 a écrit :
pourquoi cette auto flagellation permanente ? oui je suis aquario, mais je ne me sens pas pour autant non-écologiste. Pourquoi un aquariophile serait il forcément pas écolo ? il y a différents niveaux d'implication et de conscience écologique. Ce n'est pas tout ou rien. C'est plus complexe que çà.
Séb
J'ai beau retourner le problème dans tous les sens, l'aquario c'est pas écolo, ça me fait penser au chasseurs qui se disent défendeurs de la nature...