Merci mon cher HulkissimusHulk a écrit :Je réponds à la place d'Yves: selon les critères actuels, ces deux formes ont peu de chances d'être considérées comme sous-espèces. A l'époque de la description de la seconde, les critères spécifiques étaient bien plus vagues qu'aujourd'hui. Par ailleurs, beaucoup d'auteurs de nos jours ne prennent plus en compte les sous-espèces, et il me semble que ce soit lié à la nouvelle définition à la mode de l'espèce: l'espèce dite phylogénétique. C'est encore un truc de cladistes, comme s'ils avaient inventé la phylogénie, et que les autres espèces étaient culinaires ou que sais-je. Je ne m'étends pas ici, ce sera pour une autre fois.westafrica a écrit :@Yves : penses-tu personnellement que le multicolor multicolor et le multicolor victoriae appartiennent à la même espèce? Question 100% naïve, si ce n'est que j'avais lu je sais où une remise en cause de ce degré de parenté, et que tu m'avais dit qu'on trouvait une forme géographique de Pseudocrenilabrus par cours / trou d'eau dans certains endroits, avec un degré de parenté entre eux a priori incertain.
En ce qui concerne la garde parentale, je ne suis pas sûr que la "fatigue" des souches y soit pour quelque chose dans le comportement de tes femelles. Je pense aussi que selon les conditions écologiques, les femelles à fort instinct maternel peuvent être favorisées ou non. En général, la plupart des femelles gardent leurs jeunes pendant longtemps jusqu'à plusieurs mois chez certains cichlidés du Tanganyika, alors chez certains mbunas, les petits sont livrés à eux-mêmes dans la journée. Je pense que dans ce dernier cas, il s'agit d'un caractère dérivé: les jeunes savent vite se débrouiller seuls, et la femelle est disponible pour se reproduire à nouveau. J'avoue que ça m'étonne plus chez tes Pseudocrenilabrus, surtout si la femelle attaque ses petits, mais sait-on jamais, il s'agit peut-être d'un comportement de réaction à une situation de crise.
Dans le même ordre d'idées, chez beaucoup d'oiseaux, les cadets ne servent qu'en remplacement, au cas où le ou les aînés auraient un problème. Par exemple, chez les aigles: lorsque l'aîné se porte bien, il finit par tuer son cadet, qui lui sert de garde-manger à la fin de sa croissance, lorsqu'il a de gros besoins énergétiques.
1. Les deux sous-espèces sont valides
2. Ok sauf que si on utilise plus de sous-espèce pour mettre "plus" au niveau spécifique, c'est aussi lié à d'autres considérations parfois bien éloignées de la "science".
Maintenant, des isolations entre les différentes populations de Pseudocrenilabrus sont largement envisageables. Un peu comme pour les Hemichromis rouges.
D'un point de vue comportemental, bon. On a quand même en présence des souches élevées depuis des générations en captivité. En général, tu as une partie comportementale, "héritée" et une autre "apprise" (pour faire simple). Ce n'est pas exactement "l'inné et l'acquis" mais je ne rentrerais pas dans les détails

A-t-on certains caractères peu présents en milieu naturel qui ressortent en milieu confiné protégé et avec des apprentissage différents?
D'un autre coté, l'incubation au sein d'une espèce varie énormément:
1. en fonction de l'environnement (autres poissons, caches, bouffe; etc…)
2. En fonction de l'individu femelle lui-même.
Il faudrait avoir un nombre conséquent de spécimens de la même origine, les faire se reproduire, etc… pour voir les constantes et les variabilités
