Hulk a écrit :Tu charries... Tes écrits rejoignent les premiers que j'ai mis ici, tout en me faisant dire que je privilégie l'esthétique. Alors que précisément, de tous les critères de choix -originalité taxinomique, danger d'extinction, intérêt évolutif et spécialisation écologique, esthétique- c'est celui que, personnellement, je mets en dernier (sauf si on ajoute un critère du genre: utilité pharmaceutique ou alimentaire)! Le seul point où tu ne me rejoins pas, c'est que l'esthétique a quand même une importance: justement, entre Lipotes et Ailuropoda, qu'est-ce qui a joué infiniment plus en faveur du second? L'esthétique, même si, sur les autres critères, je pense que Ailuropoda est également mieux placé (mais pas de beaucoup).
Bien sûr que je te taquinais un peu

Mais je pense que ce qui a joué le plus en la faveur du panda, c'est la communication qui a été faite autour et le fait que ce soit un animal terrestre donc facilement observable. Ce qui n'est pas le cas du Lipotes et qui lui n'a pas la chance d'être l'emblème du WWF.
Hulk a écrit :A tel point que, en effet, de nos jours, on privilégie les solutions "combinées", comme Patapon le souligne, mais s'il avait fallu choisir entre un biotope abritant 3 espèces de scarabées uniques, 2 papillons, 1 musaraigne, une chauve-souris et trois composées, contre un autre abritant le panda seul, qui, malgré tout, aurait pesé le plus dans la balance?
Encore une fois je peux pas répondre à tes cas supposés car trop éloignés de la réalité, un biotope ne peut pas abriter le panda seul

Et, j'espère que tu ne me diras pas que j'éxagère si je te répond que oui, tu as raison, le panda aurait pesé le plus dans la balance, car il est bien plus lourd que quelques insectes, 2 petits mammifères et quelques plantes

Hulk a écrit :Donc, encore une fois, la conservation des espèces est à la fois affaire de taxinomie -plus le rang d'un taxon est élevé, plus il gagne en importance- et du reste. Implicitement, chacun des critères cités plus haut a un "coefficient". Le coefficient de l'esthétique est plus faible que celui du rang taxinomique, mais quand la note est très élevée, il l'emporte...
Je veux bien des références à propos de ces coefficients, je ne sais pas pourquoi mais je vois mal un coefficient esthétique dans un rapport ou une publication.
Hulk a écrit :Un exemple de coefficient taxinomique élevé mais de note faible dans le reste: le tuatara de Nouvelle-Zélande. Extérieurement, rien ne distingue cet animal d'un bête agame, et pourtant, il remonte à une lignée éteinte depuis le mésozoïque. Mais son coefficient sympathie ou esthétique est faible, donc, il est méconnu du grand public.
La lignée n'est pas éteinte puisqu'il y a encore 2 espèces de Sphenodon

Hulk a écrit :On ne va pas tarder à savoir si Thalarctos (l'ours blanc) jouit du même coefficient de sympathie que Ailuropoda (le grand panda). Encore que, sur les autres critères, il est déjà plus mal placé.
Oui, je ne suis pas sûr que le genre soit valide il me semble qu'il est revenu dans le genre Ursus. Pour la sympathie elle risque d'être moins élevée car c'est un grand prédateur. Je souhaite bon courage aux soigneurs qui se chargeront du programme de reproduction en captivité si son milieu devait se réduire comme un glaçon dans un verre d'apéro. Ce qui risque d'arriver...
Et si on reparlait de Cichlidés ?
Je me demande si le berceau des Etroplines est Madagadascar, ou bien le bloc Inde-Sri Lanka (dans ce cas ils auraient colonisé Madagascar ensuite, et se seraient diversifiés), ou bien si l'ancêtre commun vivait à l'époque où les 2 blocs étaient réunis ou juste séparés par un mince canal.