BULU POINT a écrit :Quelques précisions sur mes propos ; je n'ai pas pris le temps de suffisamment nuancer et je m'en excuse. La conservation qui continue est en tout cas passionnante.
Sur la croissance : Il est vrai que plusieurs espèces (Malawi, par exemple) atteignent des tailles supérieures en aquarium (Que leur donne-t-on à manger pour cela ? Une alimentation hyperprotéinée, probablement, et en trop grande quantité, par impatience de les voir exhiber de superbes couleurs en grande dimension ?
Ad KONINGS le confirme (Stuart GRANT le disait aussi) à chaque rencontre : il ne reconnait pas toujours, au niveau forme et taille, les poissons qu'ils a observé in situ.Les derniers centimètres à atteindre pour un A. CALVUS d'élevage, pour rejoindre la taille d'un spécimen sauvage prennent un temps infini du fait que les sauvages sont capturés alors qu'ils ont un âge canonique OU/ET que nous ne savons pas leur donner la nourriture précise qu'ils réclament (Je doute pour ce dernier point). C'est une bonne question qui est posée là. Je n'ai pas de réponse précise mais ça m'intéresse.
Les poissons ont une croissance continue, qui, si elle est rapide les premiers temps, arrive à un plateau. (courbe style log); MAIS ils n'arrêtent pas de grandir.
BULU POINT a écrit :
Les très nombreux spécimens sauvages de CALVUS que je viens encore d'admirer chez Aquabeek (NL) sont incomparables en taille par rapport aux spécimens d'élevage, mêmes âgés. Ce sont des poissons pas forcément faciles à capturer, coûteux, plutôt rares et à mon sens, peu menacés. La prudence reste tout de même de mise.
Loin d'être si facile à capturer. Si c'est rare, c'est plutôt menacé que l'inverse. Cela veut dire que leurs effectifs sont réduits et, vu leur croissance lente, le temps d'arriver à maturation, plus long et donc une fragilité des stocks. Et combien sont morts pour que tu es un couple chez toi????
BULU POINT a écrit :
Le cas des tropheus MASWA vous donne raison. Habitat restreint et donc, danger.
De part mes expériences, des NL ornatipinnis F1 ou F2 ou F3 (ça continue, ne montrent pas de différences de taille notoire, ni d'atténuation des couleurs (forcément, chez ce genre de poissons...), ni de comportement ; le grand nombre de cellules reproductrices mâles et femelles différentes à chaque reproduction explique qu'il n'y pas obsession à avoir pour (re)mélanger "les sangs". Au contraire, selon moi, comme on ignore dans certains cas si on va recroiser exactement avec la même espèce, on peut parfois prendre un risque et porter atteinte à l'intégrité génétique de l'espèce (c'est le cas de quelques poissons de Madagascar - ce qu'affirme Paul Loiselle qui déconseille leur réintroduction dans le milieu où ils ont disparu).
Ben c'est la même chose avec du auvage. Es-tu sur que les poissons de différents arrivages ont été capturés au même endroit malgré un nom identique?
BULU POINT a écrit :
D'autre part, pourquoi cet acharnement à vouloir connaître le lieu de capture d'un poisson (exemple : Julidochromis regani, disons, Bujumbura km 112) si c'est pour le "recroiser" par la suite avec un Julidochromis, capturé à 200 km de là et sensé être de la stricte même espèce et variété ?
Sur la beauté des sauvages : ils ne sont parfois pas plus beaux et sont mêmes parfois plus sombres (moins adaptés aux aquariums qu'à la nature et plus stressés ?) que des F1 ou FX. Parfois, c'est le contraire, ils sont incomparables. Je ne sais pas tirer de conclusions.
Pour le lieu de capture, tout simplement car quelques populations et morphotypes ont des habitats extrêmement restreints mais avec une population proche qui lui ressemble sans être identique.
BULU POINT a écrit :
Enfin, sur les parasites : j'ai un mélange de sauvages et d'élevage dans mes bacs depuis des années et il ne me semble pas avoir eu de gros soucis par rapport à cela.
C'est dans le sens où les sauvages sont toujours parasités donc plus fragiles.
BULU POINT a écrit :
Une chose que nous avons oubliée, c'est peut-être la part de rêve ; de savoir par exemple que T. Veal a capturé notre poisson directement dans son habitat donne une plus-value virtuelle au poisson que nous admirons dans nos bacs. "Il vient directement de là-bas".
On peut aller sur le terrain sans ramener pour autant des spécimens. Le rêve est là aussi et surtout. Demande à Benoit
BULU POINT a écrit :
Enfin, sur la menace d'extinction de certaines espèces, du fait de quelques passionnés de cichlidés ou autres, prenez le cas de Madagascar par exemple, certaines espèces sont disparues à jamais de leur milieu restreint mais ce n'est pas à cause des aquariophiles.
Ne surestimons pas l'impact que nous pouvons avoir sur le milieu, ni dans un sens positif, ni dans un sens négatif sauf dans des cas avérés scientifiquement. Dans ce dernier cas, notre responsabilité est engagée. Pour les poissons de feu Mr Grant, je pense aussi aux ressources que cette entreprise tire toujours de l'exportation de poissons vers le reste du monde et du travail qu'elle procure à de nombreuses personnes.
Stop. Dire que l'aquariophilie a un impact ne veut pas dire que c'est la cause majeure. Mais c'est une cause aussi. Alors, dire, "les autres font plus donc continuons, nous c'est très petit" c'est fatigant et c'est juste essayer de se dédouaner devant sa propre responsabilité pour assouvir son petit plaisir.
maintenant que cela fasse vivre les gens, certes mais combien comparativement aux chiffres de US$ brassés? Combien l'exploitation Grant faisait-il vraiment vivre de gens par rapport aux nombres d'habitants dans l'endroit où il prélève les poissons?
La chose la plus miséricordieuse en ce bas monde est l'incapacité de l'esprit humain â mettre en corrélation toutes les informations qu'il contient.[Howard Phillips Lovecraft]